« Nous ne sommes pas des fascistes. Nous ne sommes pas d’extrême droite. » De Bardella à Meloni, de Trump à Milei, l’extrême droite mondiale serine le même refrain.
Un récit que reprennent, en France aussi, nombre de journalistes ou d’éditorialistes, d’éditeurs, d’intellectuels et de grands patrons.
En cette rentrée, plusieurs livres nous alertent sur cette atmosphère étouffante, en Europe et au-delà, que nous sommes nombreuses et nombreux à ressentir.
Un fond de l’air bien rance, où l’État de droit et la démocratie sont foulés au pied, où la liberté qu’ils érigent en principe fondamental est d’abord devenue celle de piétiner les autres. Où la haine des étrangers, des minorités et de la science est devenue mainstream.
Bref, une ère où le fascisme serait presque devenu cool. Sommes-nous d’ores et déjà dans un moment fasciste ? Si oui, quelles leçons en tirer ? Et comment riposter collectivement ?
Une émission présentée par Mathieu Magnaudeix.
Nos invité·es :
- Mark Fortier, sociologue, journaliste et éditeur québécois, auteur de Devenir fasciste. Ma thérapie de conversion (éd. Lux) ;
- Nastasia Hadjadji, journaliste, coautrice avec Olivier Tesquet de Apocalypse Nerds. Comment les technofascistes ont pris le pouvoir (éd. Divergences) ;
- Hugues Jallon, éditeur et écrivain, auteur de Le Temps des salauds. Comment le fascisme devient réel (éd. Divergences) ;
- Laurent Mauduit, journaliste, cofondateur de Mediapart, auteur de Collaborations. Enquête sur l’extrême droite et les milieux d’affaires (éd. La Découverte).